1. Muscicapidés

Muscicapidés

Famille regroupant notamment les :

  • gobemouches
  • rouge-gorges
  • rouge-queues
  • gorges-bleues
  • tariers
  • traquets
  • ...

Les oiseaux de cette famille sont plutôt petits avec des tailles de 10 à 22 cm de long, et des poids allant de 4/8 gr à 25/42 grammes.

Le bec court à base large et à l’extrémité légèrement crochue est bien adapté à la capture d’insectes de tous gabarits en vol.

Les ailes sont plus ou moins longues et pointues en fonction des comportements migratoires et alimentaires.
Le plumage varie largement à l’intérieur de la famille, allant des bruns et gris ternes en passant par le noir et blanc, aux espèces vivement colorées surtout présentes en Asie.

La femelle au plumage souvent brun et blanc est habituellement plus terne que le mâle et l’immature lui ressemble, alors que le juvénile présente un aspect tacheté, critère que les Muscicapidés partagent avec les Turdidés.

La femelle au plumage souvent brun et blanc est habituellement plus terne que le mâle et l’immature lui ressemble, alors que le juvénile présente un aspect tacheté, critère que les Muscicapidés partagent avec les Turdidés.

Les membres de cette famille sont principalement arboricoles et fréquentent donc :

  • les zones boisées et buissonneuses
  • les endroits ouverts et arides avec quelques arbres
  • les étendues sèches peuplées d’arbustes épineux
  • les forêts de toutes sortes
  • les forêts primaires toujours vertes et les mangroves
  • mais aussi les plantations, les parcs et les jardins, ainsi que les cultures.

Ce type d’habitat leur procure des perchoirs pour chasser :
Les Muscicapidés effectuent des sorties rapides depuis un perchoir pour capturer des insectes volants, et se nourrissent sur les branches et dans la végétation et le feuillage.

Ils construisent souvent leur nid dans les arbres ou parmi les branches des buissons, ou dans des cavités dans les troncs.

Les Muscicapidés sont insectivores, et restent pendant de longues périodes immobiles à attendre le passage d’une proie.
Souvent seuls ou en couple, éventuellement en petits groupes familiaux, il leur arrive de se joindre à des bandes d’espèces mélangées pour se nourrir.
Les oiseaux qui glanent dans la végétation sont plus calmes et discrets. Mais quelques espèces peuvent être remarquables par leurs comportements très actifs, toujours en mouvement, et par leurs cris.

La majorité des Muscicapidés se nourrit pendant le jour, mais beaucoup de gobemouches en Europe et en Asie sont aussi actifs et happent encore des insectes tard dans le crépuscule. Le Gobemouche gris (Muscicapa striata) se nourrit après la tombée de la nuit des proies attirées par les lumières des réverbères.
Les gobemouches adultes et nouveau-nés régurgitent régulièrement des pelotes contenant les parties indigestes des insectes. Le Gobemouche gris peut produire une à six pelotes par jour.

Beaucoup de gobemouches ont les ailes et la queue agitées de petites secousses rapides en différentes situations. Ces mouvements sont utilisés en guise de contact entre les partenaires, mais aussi au cours de parades agressives ou quand l’oiseau se nourrit afin de faire sortir les insectes pour les capturer facilement.
De tels mouvements peuvent aussi servir de signaux pour se localiser et maintenir une certaine distance entre eux.

L’anxiété envers les intrus se traduit par les mêmes comportements, et des claquements de bec peuvent s’ajouter à des parades de territorialité et d’agressivité.
Le Gobemouche de Cassin (Muscicapa cassini) adopte d’abord une attitude dressée avant de se mettre presque à l’horizontale comme s’il allait s’envoler. S’il se sent menacé, il agite sa queue et ses ailes fermées de mouvements rapides et saccadés. Ensuite, il abaisse les extrémités de ses ailes et lance des cris d’alarme.

Ces oiseaux ne sont pas agressifs en principe, mais plusieurs espèces chassent les prédateurs du site du nid et harcèlent les intrus, même les rapaces. Le Gobemouche drongo (Melaenornis edolioides) harcèle les cobras en utilisant un vol stationnaire agressif, en criant et en claquant du bec.

Les comportements nuptiaux des Muscicapidés sont en général des systèmes monogames, cependant, quelques espèces sont polygames et d’autres probablement nicheurs communautaires.
Le Gobemouche enfumé (Muscicapa infuscate) a été observé en trios d’adultes stables comprenant un couple et un adulte (nicheur, non-nicheur ou jeune d’au moins deux ans). Dans ce cas, le nid est construit par la ou les femelles, mais tous les adultes nourrissent les jeunes.

La période de reproduction est associée à la disponibilité de nourriture, et surtout d’invertébrés, et aussi à la saison des pluies dans les régions équatoriales où les espèces se reproduisent deux fois par an pendant les pluies, ou au contraire pendant la courte période sèche entre deux autres humides.

Les comportements nuptiaux comprenant la formation du couple, les parades et les accouplements sont bien connues pour les espèces Africaines et Européennes.
Le Gobemouche gris chante intensément et parade à un site adapté pour nidifier afin d’y attirer une femelle. Le mâle s’accroupit avec les plumes de la calotte et de la gorge gonflées et ensuite, il baisse la tête et la bouge dans tous les sens, agite sa queue et change de position.
Les parades voient aussi le mâle nourrir la femelle, et ce comportement continue pendant l’incubation.

Le Gobemouche à demi-collier (Ficedula semitorquata) nourrit la femelle uniquement au nid. Elle adopte une posture accroupie et le mâle monte et s’accouple sans aucun préliminaire. Ensuite, le mâle se pose près d’elle et remue la tête d’un côté à l’autre.

Le nid est en général une coupe ouverte, ou coiffée d’un dôme chez quelques espèces. Il est souvent placé dans les arbres, un trou dans un tronc ou une grosse branche. Les Gobemouches gris, noir et à collier préfèrent ce type de nids.

D’autres espèces nidifient dans la végétation épaisse, sur un tas de brindilles mortes, dans les plantes grimpantes attachées à une souche ou un rocher, dans les crevasses ou sur les corniches rocheuses des falaises, dans des murs ou à l’abri des éboulis sur le sol, et parfois sous l’avancée de la rive d’un cours d’eau. La hauteur est très variable, depuis le niveau du sol jusqu’à 2, 6, 15 et 22 mètres de hauteur.

Les nids sont typiquement construits par les femelles et faits de :

  • brindilles
  • petites branches
  • mousse
  • feuilles mortes
  • fibres végétales
  • radicelles
  • herbes
  • aiguilles de pins
  • lichen
  • et de matériaux plus fins pour l’intérieur comme des plumes ou du duvet végétal chez le Gobemouche de Cassin.

La taille de la couvée est en général de 2-3 œufs pour les espèces tropicales et subtropicales, et jusqu’à 7 ou 10 œufs dans les régions tempérées. Les deux sexes semblent partager l’incubation, excepté pour les races Ficedula et Muscicapa où la femelle couve seule pendant 11/15 à 17/18 jours selon les cas. La plus longue période est observée chez les Gobemouches gris et noir, ainsi que quelques autres.
Les poussins sont nidicoles et nourris par les deux parents. La période au nid est habituellement égale à l’incubation.

La défense du nid est bien développée. Le Gobemouche noir attaque les prédateurs en fondant sur eux et en criant. Les intrus plus grands sont chassés loin du nid.

Les Muscicapidés n’ont pas des voix très développées, mais si plusieurs espèces sont plutôt silencieuses en dehors de la période de reproduction, les espèces territoriales résidentes chantent toute l’année.
Les sons généralement faibles sont un mélange de trilles, cliquetis et couinements, et de notes bourdonnantes, de gazouillis et de pépiements.
Cependant, quelques espèces comme le Gobemouche nain (Ficedula parva) émettent un chant complexe plus riche et plus mélodieux avec des notes sonores et musicales et des sons argentins. Fait de plusieurs phrases, il est souvent modulé par des variations individuelles.

extrait de http://www.oiseaux-birds.com/page-famille-muscicapides.html

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