Four à goémon

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Description

Le goémon servait à amender les sols et surtout à faire de la soude. Pour les petits cultivateurs et les pêcheurs, c’était un complément de revenus nécessaire. Le goémon était ramassé toute l’année mais la récolte la plus importante avait lieu au printemps. Tout le monde participait à la récolte, qui devait être remontée en haut de la falaise avec des moyens rudimentaires. Certains n’hésitaient pas à entrer dans l’eau jusqu’à la taille pour ramener le goémon flottant avec un râteau. Avant d’être brulé, il devait être séché pendant la belle saison. Il séchait soit dans les champs, soit sur les murets en pierre soit sur les galets. Il était ensuite entassé près du four en attendant le brulage.

Il y avait des dizaines de fours à Plozevet, chaque famille de goémoniers possédait le sien. Le brulage se faisait en septembre ou octobre et on pouvait voir la fumée des fours tout le long de la baie d’Audierne. Le feu était allumé très tôt le matin avec de la paille, des fagots d’ajoncs ou des genêts. Le goémon était jeté par petites poignées pour maîtriser la température. Il formait en brûlant une sorte de lave qu’il fallait malaxer et laisser refroidir toute la nuit.. Les "pains de lave" étaient démoulés le lendemain et pouvaient peser jusqu’à 50 kilos. Ils étaient chargés dans des charrettes pour être livrés à l’usine d’iode d’Audierne. Leur prix d’achat dépendait non pas de leur poids mais de la teneur en iode.

Photo prise le 1/03/2012.

De nombreux fours sont encore visibles sur le GR34 jusqu’à Plomelin, ainsi que certaines machines de levage reconstruites à l’identique, qui permettaient de monter le goémon sur la falaise (Esquibien)

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