Rénouée du japon

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Description

La renouée du Japon(Fallopia japonica)

Espèce de plante herbacée vivace de la famille des Polygonaceae originaire d’Asie orientale, naturalisée en Europe dans une grande diversité de milieux humides. Elle est cultivée en Asie où elle est réputée pour ses propriétés médicinales.
Elle est devenue en Europe l’une des principales espèces invasives ; elle est d’ailleurs inscrite à la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature des 100 espèces les plus préoccupantes.

Cette grande plante vigoureuse a des tiges creuses érigées, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de 1 à 3 m de haut. Sa croissance peut être de plusieurs centimètres par jour (de 1 à 8 cm). Les tiges aériennes meurent l’hiver et seuls persistent des bourgeons au niveau du sol.
Les feuilles inférieures largement ovales-triangulaires atteignent 15-20 cm de long et sont brusquement tronquées à la base.
La renouée du Japon affectionne les zones alluviales et les rives des cours d’eau où l’humidité et la richesse nutritive du substrat lui permet d’avoir une croissance optimale, conduisant à des peuplements monospécifiques. Elle peut former de larges fourrés denses. On la trouve aussi dans les milieux rudéralisés (bords des routes, alentours des jardins, terrains abandonnés).

Pouvoir invasif
Considérée comme une plante très décorative, elle a longtemps été introduite dans beaucoup de jardins et vendue par des jardineries. Dépourvue de prédateurs locaux et de compétiteurs, elle s’est avérée très invasive et donc défavorable à la biodiversité. Sa progression se fait au détriment de la flore locale, mais aussi de la diversité en vertébrés et surtout d’invertébrés. La renouée est fréquente sur des néo-sols et milieux dégradés et pauvres en biodiversité du fait de son mode de propagation par transport de fragments de rhizomes.

Gestion
La plante est très difficile à éradiquer, notamment en période végétative, car elle est capable de réparer très rapidement (en quelques jours) ses tissus endommagés.
S’attaquer à la partie aérienne de la plante (tiges et feuilles) n’empêche pas la survie de la partie vivace enterrée dans le sol jusqu’à plus de 3m. De plus, les fauches peuvent favoriser la dispersion de la plante puisque les tiges coupées se bouturent très facilement. L’extraction des rhizomes est très fastidieuse et illusoire, car leur densité dans le sol est très importante. De plus, il suffit d’un fragment de rhizome portant un bourgeon pour régénérer la plante.
Il n’existe donc pas encore de moyens mécaniques totalement efficaces pour éradiquer la plante, mais des essais sont en cours en France pour détruire la partie vivace et souterraine de la plante (notamment par l’ajout de sel après une coupe)
L’utilisation de produits chimiques est très souvent compliquée (respect de conditions strictes d’application, suivi sur plusieurs années) et impossible, notamment au bord des cours d’eau et des zones humides, les herbicides étant interdits à moins de 5 m de ceux-ci.

L’élimination totale de cette plante envahissante exotique est donc aujourd’hui illusoire…
Il est préférable de composer avec sa présence et de prendre des mesures préventives pour éviter sa propagation en aval des cours d’eau et sur les terrains à proximité de ceux-ci.
La principale méthode préventive consisterait en la restauration de ripisylves naturelles riches en biodiversité sur toutes les berges de cours d’eau où l’homme a eu un impact
Tous travaux sur des berges doivent être suivis d’une replantation de végétation locale pour éviter les zones d’ensoleillement.

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